

Plusieurs Innovations en Santé ont été présentées lors de la matinée organisée, le 18 janvier, par l’Association des directeurs d’organismes mutualistes (ADOM).
Comment aider le monde mutualiste à maximiser sa gestion d’actifs?
“Au-delà de contribuer à minimiser les augmentations de cotisations, les fonds propres des mutuelles pourraient servir à investir dans l’innovation médicale, ce qui permettrait de dégager un peu de rendement mais aussi un retour pour les adhérents via des offres digitalisées et originales”, explique Bruno Huss, président de l’ADOM.
Pour tenter d’en convaincre les participants mutualistes présents, l’association a réuni les dirigeants d’iBionext, un fonds de capital risque en santé lancé en septembre 2015, et les concepteurs des innovations qu’ils soutiennent financièrement. “Nous avons aujourd’hui levé un fonds de 50M€, qui pourra être abondé jusqu’à 100M€. Ce dernier est constitué de BpiFrance, d’industriels, de “family offices” et de quatre mutuelles, dont Solimut”, précise Alexia Perouse, directrice Générale d’iBionext. Elles sont encore peu nombreuses à s’aventurer dans le domaine de l’innovation médicale. Pourtant, “les patients attendent que les mutuelles les orientent dans le parcours de soins. D’ailleurs elles ont beaucoup à y gagner et vont s’y mettre”, analyse un représentant du secteur.
Toutes les innovations présentées répondent en effet à des problématiques de prise en charge au cœur des préoccupations de leurs assurés. L’une d’elle, appelée Chronolife, a permis de développer des solutions de monitoring analysant en temps réel les données d’un patient. Dans le cas de l’insuffisance cardiaque, les informations peuvent être collectées via un tee-shirt qui envoie un signal d’alerte au smartphone en cas de problème. “Le médecin peut ainsi surveiller son patient à distance et décider de le faire revenir à son cabinet ou de modifier son traitement”, rapporte Guillaume Chenegros, directeur technique de Chronolife.
Le tee-shirt, dont la commercialisation est attendue pour 2018, pourrait alerter le malade une demi-heure avant le déclenchement d’une crise cardiaque. “Cela permettrait au patient de se rendre par lui-même aux urgences et donc d’économiser les couts de transports évalués entre 1000 et 1200,00€ pour 30 minutes de trajet”, avance Muriel Badawi, directrice associée d’iBionext. Environ un million de personnes souffrent d’insuffisance cardiaque avec un cout de prise en charge estimé à 6 Mds, dont les trois-quarts sont liés à l’hospitalisation et aux transports sanitaires, a-t-elle rappelé.