

PARIS, 2 novembre 2016 (APM) – Le directeur général du groupe Bpifrance, Nicolas Dufourcq, a fait savoir lors d’une conférence de presse mercredi qu’une “initiative” serait lancée dans les mois à venir afin de créer une “identité” pour les biotechs au sein du dispositif French Tech.
Le dirigeant s’exprimait à l’occasion des deuxièmes Rencontres internationales de biotechnologies (RIB), coorganisées par le Leem (Les entreprises du médicament) et Bpifrance sur le thème des maladies neurologiques et au cours desquelles 15 start-up sélectionnées rencontrent 13 grands groupes pharmaceutiques.
La French Tech, lancée en 2013 comme un “grand mouvement de mobilisation collective pour la croissance et le rayonnement des start-up numériques françaises”, a été restructurée en juillet par Bercy en plusieurs réseaux thématiques, dont un baptisé “#HealthTech: Biotech – Medtech – E-santé”, rapelle-t-on (cf APM YB3OAVMFO)
Nicolas Dufourcq a considéré mercredi comme un “problème” le fait qu’il n’y ait pas assez de biotechs dans la French Tech. Celle-ci est “trop assimilée au digital” alors que dans “tech” il y a également les biotechs et les medtechs. A la différence des biotechs, le digital est “hypergénérationnel”, a-t-il noté pour expliquer cette situation.
Il a indiqué à l’APM que les contours de cette initiative n’étaient pas définis, mais qu’il y a “quelque chose en branding d’écosystème à faire” su rle modèle du digital. “On a réussi quelque chose d’extraordinaire en communications en quelques dizaines de mois”, a-t-il dit.
Le directeur général de Bpifrancea aussi expliqué qu’il faut “quatre ou cinq” fonds large venture” en France pour éviter le fossé parfois observé entre les financement d’amorçage, relativement faciles d’accès, et ceux pour aller vers l’industrialisation, plus difficiles.
“Aujourd’hui, on en a (au) maximum la moitié” de ces large venture, a-t-il poursuivi, notant que c’est aux équipes de gestion d’avoir “envie de le faire”, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
“Notre politique est d’aller voir les grandes équipes de gestion privée” car Bpifrance “peut mettre de gros paquets, et quand on les met, l’argent privé vient”, a déclaré Nicolas Dufourcq.
Le fondateur d’iBionext, Bernard Gilly, également présent à la conférence de presse, a souligné le “cisaillement” observé après le premier financement.”A part Bpifrance, il n’y a pas de financement de croissance disponible en France”, a-t-il dit, regrettant “qu’aujourd’hui, Bpifrance reste seule”.
iBionext est une société parisienne qui crée et finance des entreprises associant chercheurs, experts et investisseurs, rappelle-t-on. Elle a reçu 20 millions d’euros du Fonds accélération biotech santé (fabs), inaugurant le premier financement de ce dispositif (cf APM YB4OEKPQW)
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